Janel était calée bien confortablement dans son lit, son journal intime sur les genoux. Ouais bon, tenir un journal, elle avait toujours trouvé ça un peu gamin, mais parfois ça soulageait de coucher ses problèmes sur le papier.
«J'ai jamais dit à personne ce qu'il s'était passé cette nuit-là...Même pas à mes parents, ils ne savent même pas que je suis un vampire.
Je sortais avec ce garçon, Jason...C'était un vrai canon, du genre beau brun ténébreux. Son petit côté mystérieux m'attirait tellement. J'ai été une véritable idiote, pour rester polie. J'aurai du m'en douter en fait, il ne mangeait jamais et puis il avait de grosses cernes sous les yeux...Au départ je croyais que c'était un junky... Bref, avec lui c'était super cool, c'était l'histoire d'amour que toute fille aimerait avoir, romantique, excitante. »
Lorsqu'elle écrivait ces mots, Janel eut un rictus. Elle avait été vraiment trop stupide, de tomber dans le panneau comme ça. Et voilà où ça l'avait menée...
« Le truc, c'est qu'il était bien plus vieux et que j'ai peut-être un peu triché sur mon âge...Un soir, il a voulu qu'on fasse l'amour. J'avoue que j'étais effrayée, mais bon je me suis laissée faire, j'étais trop curieuse et amourachée de lui pour lui dire non. Ou alors il m'a manipulée, je sais pas. Pendant qu'on le faisait, il m'a mordue et à la fin il s'est barré sans demander son reste.
J'ai vécu l'enfer....je pensais pas qu'on souffrait autant pendant la transformation.....Et depuis ma vie est d'un compliqué. Je dois mentir encore plus qu'avant, j'dois dissimuler tout ce que je suis devenue. Il est hors de question que mes amies apprennent que je suis un vampire, ça serait la fin de ma vie sociale. De ma vie tout court en fait. Ma popularité, j'ai que ça.
J'ai pas comprit pourquoi les autres vampires ont décidé de se montrer au grand jour. Tout ce que je sais, c'est que ça m'a foutue dans une belle m*rde. Et tout ce qu'ils ont gagné, c'est que maintenant on a les antis et les Traqueurs sur le dos. Wouhou, génial. En plus de devoir contrôler mes fringales d'hémoglobine, j'dois aussi faire attention à une bande d'affreux. Je sais pas qui est l'abrutis qui a pensé que ce serait une bonne idée de révéler au monde entier que les vampires existent, mais si j'le croise un jour, j'lui tords le cou. »
Soulagée de s'être confiée à son journal, elle le rangea dans sa petite cachette. Sous une planche de parquet. Ouais, c'était un peu cliché, mais tellement cliché que personne ne penserait à le chercher là.
Accueil 
